Alain d’Antin de Vaillac
Du jaillissement à l’épanouissement, du lyrisme à la logique, de la mélodie au contrepoint, d’Antin de Vaillac nous propose une musique… picturale où l’on sent que l’œil va se mettre à écouter ! Derrière une apparente abstraction lyrique, ce plasticien avec un équilibre harmonieux et beaucoup de subtilité a su glisser en filigrane une figuration évanescente et raffinée, sorte de palimpseste qui ne se livre qu’au terme d’un certain temps d’observation.
Dans un domaine laissé en déshérence dans la peinture contemporaine, le paysagisme, il va en quelque sorte « repayser » l’espace, avec une expression originale, « géopoétique » où une intuition aigue des lignes de force lui permet des enchaînements savoureux, des aplats proches du zen et des ruptures soudaines. On s’attardera sur ses Marines où cet ancien de la Royale qui dans jeunesse a franchi les trois caps ( Le Horn, Bonne espérance et Tasmanie) sait vous faire naviguer, avec une respiration ample et hauturière et un léger roulis sur les eaux du temps, vers des lointains océaniques et telluriques.